Les moines, à pas lents, derrière le Prieur
portaient la civière,
il entrèrent, au cloître intérieur, troupeau d'ombres, le long des arcades gothiques.
Le silence se fit dans l'assemblée,
Autour du corps de Vaudan, rigide, à la lueur de la cire qui brûle.
une prière silencieuse et les porteurs partirent. Le prieur resta vérifier que tout était en ordre.
Un médaillon d'argent luisait entre ses maigres doigts,
Ses yeux,fermés sous le masque lisse,
Contre ce drap de mort d'eau bénite mouillé,
La face ensevelie en une cape noire,
Seul, immobile, et sur la dalle agenouillé,
Le moine grommela son chapelet d'ivoire.
Minuit sonna, lugubre, et jeta dans le vent ses douze tintements à travers les ogives ;
Or, relevant la face, après s'être signé,
Le moine dit, les bras étendus vers le faîte :
Demain nous te dirons Adieu Vaudan nous t'avons assez pleuré laissons ton âme partir. Vers le divin Royaume;
La cellule s'emplit d'un livide reflet ; éclat de lune au travers des vitraux.
Le moine sorti referma la porte de la cellule Demain serait l'au revoir a Vaudan tout étais prêt.